DOSSIERS
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SUNDAY You're Fired!
Journal limité à des fins de dossiers visuels, il rapporte les travaux de l’artiste, ses idées et projets, depuis une pause productive réalisée en septembre 2005. Examinant une crise élargie d'une professionnalisation de l'art (des commissaires, des artistes et décideurs de l'art, désabusés), ce document fait le point d'une expérimentation de l’alternatif et de l’institutionnel, via les nombreuses collaborations de l'artiste avec ses collectifs Orange-Brown, CAROL BRUNO et NON GRATA d’Estonie.

Car tel est le but de cette publication, "l'artiste", ou son étiquette de l'alternatif ou de l'institution, dans le domaine de l'esthétique contemporaine, est dès lors non plus associable à ces deux conventions antinomiques puisqu'indifférenciable d'une communauté de goût normalement habilité à juger de la qualité et de l'originalité de l'oeuvre d'art.

Ici-bas voici une interview qui détient pour concept "l'artiste gémeaux", utilisée afin de présenter son catalogue.


FILES
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SUNDAY You're Fired!
Journal as a visual document-portfolio, it reflects the artist’s ideas and practice in contemporary art, since his September 2005 productive pause. Analyzing a critical mess of an internationnal art professionalization, this document place a perspective community influences from both the alternative and the institutional artist’s experience towards collaborations, such as Orange-Brown, CAROL BRUNO and NON GRATA from Estonia.

In performance art, not anymore related to the conventional gallery space object, to not forget who we are and what we can become, alternative and institutional, "the artist" may be the significant reason to the publication.

Below, an interview under the gemini concept of the "artist" used to present his catalog.


SUNDAY
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THE GEMINI INTERVIEW
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Gemini Une publication aujourd'hui ?
Breton Oui, elle vise à faire connaître ma pratique artistique, ajustant cette fois mes objectifs de grand collaborateur et de séminariste. Aussi, ma pratique en performance s’est développée à l’étranger. Je pensais qu'il serait grand temps de la faire connaître localement, ici à Montréal, non pas seulement en Europe ou en Asie, et aussi cette pratique ne peut exister subséquemment qu'à travers des archives d'une documentation médiatique, voire via le texte et le photographique. L'artiste se doit de mettre en perspective cette idée de publication s'il évolue principalement en performance.
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Gemini Pourquoi la performance, ces déplacements à l'Est ?
Breton J’ai poursuivi ma démarche à l’Est car loin de promotion bonbon de galeries d'art et d'institutions muséales à l'hystérie professionnelle. Il y a moins d'administration pour l'artiste, sans nuire à la qualité des programmations. Il y a justement beaucoup moins de compromis chez l'artiste de l'Est et le motif artistique est clair.

Selon moi, nos galeries "centres d'artistes", aujourd'hui principalement de petites institutions, mettent davantage de l'avant non plus un art échappé, mais un art orienté par une domination des subventions de l'État (au Québec et au Canada, toute autre province également suivant le modèle du RCAAQ), soit en quelque sorte une pratique de galeriste d'alignement avec les modèles de l'économie actuelle. Depuis quand nos centres d'artistes doivent-elles épouser dea schémas "magasins" pour l'art? Au départ, elles visaient des perspectives néo-avant-gardes, c'est-à-dire, des idées qui se voulaient des ruptures de conventions, de tabous, etc., d'une société de demain construite dans l'évitement d'une société statique.

Et, pourtant, l'art, il n'est jamais propre, ni était-elle cette Fontaine de Duchamps au début des années avant-gardes dès 1910, sous le Constructivisme et le Dadaïsme. Car, de toute évidence, le "vrai", ce quelque chose d'autre (Gombrich, 2008), n'était au départ jamais consensuel ou rencontré véritablement, ni exposable, il était sale tel cette pissoir de Duchamp posée à l'envers sur un socle et, en ce sens, n'était jamais joli ni polie, ou respectueux du vocabulaire institutionnel, construit dans le langage de l'art tel que nous le connaissons, les mots et les formes de l'art conceptuel, ni alors sublime et élégant tel ce grand miroir horizontal de Pascal Grandmaison comme modèle d'acquisition au Musée d'art contemporain de Montréal, au début du XXIe.

D'ailleurs, nous ne pouvons demander à nos instititions, nos musées et grandes galeries, d'expliquer autrement leurs choix si ce n'est que par l'affirmation positive d'un art déjà légitimé par nos centres d'artistes. Ainsi, c'est dans la continuité, dans le suivi de "l'art" et de "l'artiste" que cette situation devient à être tout à fait normale, car le risque serait trop grand à prendre sur soi, comme de perdre sa position (Bourdieu), son "job" subventionné, déjà que la vie dans le monde culturel ici n'est pas évidente, peu payé, si ce n'est de faire dans l'application des conditions sociaux-économiques et ainsi d'un faire valoir dans une répétition ce que nous apprécions tous comme art, c'est-à-dire, d'un art capable sous l'omniprésence du reenactment en art contemporain.

L'art véritable est en ce sens fortement politique, radical, détestable, défonceur, énervant, stressant, intense, hystérique; il est difficile d'accrochage parce que difficile à défendre. Il est cependant émotif, captivant, privé et individualisé. Il est un art du registre des possibilités et des impossibilités, irrattachable selon une légitimation post-conceptuelle car cet art là, il ne suit pas en règle les absolus du programme duchampien. Alors, serait-il davantage question ici de permanente discontinuité avec des préceptes académiques pour l'art, c'est-à-dire, un suivi d'influences des pères et des mères dans le domaine de l'esthétique contemporaine? Car cet art-là, il est fort probablement un art dépassé ou possiblement nouveau. Mais personne ne peut véritablement en déterminer le statut, d'où la crise de la critique, du désenchentement des commissaires d'expositions que la multiplication en système des biennales, triennalles, quinquenalles, enfin, une structure de commodité pour l'art comme nouveau processus marchand.

La question est de trouver une nouvelle structure critique, non plus biasée par les bons coups de l'artiste ou de l'institution, tous obsessifs de la nouvelle image, au-delà de sa répétition, et encore moins sur leurs grandes réputations. Car un artiste, même important, est toujours capable de bêtises, tout autant en est-il pour l'institution. Seule une pratique de l'économie considére éventuellement de pareilles négligences en esthétique. Le plus beau modèle seront les "copies" de l'artiste répliquante, Elaine Sturtevant, qui n'a eue de cesse de critiquer la structure, dont la bêtise institutionnelle que de présenter tardivement au MoMA sa toute première rétrospective américaine faite sur le dos des grandes expositions de l'Europe pendant plus de cinquante ans de production artistique et ce dans l'année même de son décès à l'âge de 86 ou 89 ans. Personne ne sait exactement l'age de cette artiste des années 1960, détenant plutôt un travail de répliques en des oeuvres d'Andy Warhol, de Joseph Beuys, de Jasper Jones, de Robert Raushenburg, de Franck Stella, enfin, non plus un travail de "copies" de gens célèbres du marché de l'art et en histoire de l'art, utile ne serait-ce que pour son miroir d'une sturture de l'art de l'intérieur, mais des oeuvres qui montrent ensemble la surface tel quel de l'esthétique contemporaine.

Alors en appétit à ma sortie d'université en 1998, j'ai poursuivi ma démarche non pas dans une plus facile des disciplines artistiques si l'on désire faire carrière en art contemporain au Québec, à Montréal, dans ce réseau limitant parce que trop systèmique; ce fut plutôt dans l'impopulaire performance. Ma publication serait ainsi cette difficulté de l'art des deux mondes, alternatif et institutionnel, avant-garde et conventionel, connaissant trop bien les enjeux esthétiques d'une politique du faire que cette obession de l'image telle que perçue par Sturtevant dans son refus de l'original, de l'oeuvre unique.
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Gemini Vous avez participé dans plusieurs collectifs, ont-ils été formateurs au point de détenir aujourd'hui une légitimité esthétique sur plusieurs plans ?
Breton Effectivement, légitime ou pas, cette publication présente mes activités locales à Montréal, débutant sous le collectif orange brown. Principalement de milieu anglophone, ces artistes pour la plupart sont de l'université Concordia, d'autre sont issus de l'international. C'était un moment rafraîchissant.

J’ai entrepris mes démarches à l'international en parallèle à ce collectif, après avoir pendant un an habité Toronto sur le campus de York University; alors plus à l’aise désormais en langue anglaise, c’était chose possible. Ceci dit, j’ai réalisé ces déplacements sur l’Europe et l’Asie avec le collectif CAROL BRUNO. Ce fut une expérience forte en nouveautés, car les congrès de la Sotodo Gallery par Theodor Di Ricco renfermaient de nombreux artistes, groupes d'artistes, de tous azimuts.

J’ai plutôt débuté ma carrière solo en Estonie et en Finlande, en Argentine, en Allemagne, et dans quelques états américains dont celui de New York et du Missouri au Saint-Louis Contemporary Art Museum. Sous NON GRATA, agissant à titre de commissaire pour le collectif, cette dernière expérience faisait suite à ma résidence d’artistes La Recoleta en Argentine, grâce à l'appui du programme de résidence du Conseil des arts et des lettres du Québec.

Sous le collectif estonien NON GRATA, mes attentes esthétiques étaient de rigueur, car à l'égard des pratiques en performance, rituelles, atypiques, renfermant rarement des lectures conceptuelles post-duchampiennes, ces pratiques sont dérivées et difficilement rattachables. Elles sont en permanentes discontinuités avec le présent.

Dans mon effort de lecture pour ces pratiques en performance, j’y voyais une manque de jugement critique, sous des propositions d’angoisses de l'être dépourvues de concept, de distance du privé. Ces performances sont justement privées, individualisées. Il est davantage question de pratique du registre des possibilités et des impossibilités, et non plus de cet agenda conceptuel. En ce sens, il est indispensable de protéger la non-spécialisation, c’est à travers elle que réside la liberté.
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Gemini Quelle est la fascination que vous portez derrière le titre SUNDAY You're Fired! ?
Breton Cette publication agit par fascinations conceptuelles. En débutant par le mot Sunday, le titre à plusieurs sens et évoque surtout un élément performatif, d'action.

Récupéré par l’économie, il induit encore aujourd'hui au jour de congé, au dimanche, mais sous un jour judéo-chrétien bien révolu. Il renvoi à ce mouvement syntaxique par concept performatif, équivalant au corps de l’artiste en performance. En quoi les objets, les mots et les images, possèdent des valeurs performatives. Selon moi, il est question de performativité. Sunday est aussi sinon davantage une journée de l’artiste au soleil en congé à l’atelier. Il pratique. Et demeure cependant ce faux dessert de la profession, car l'artiste travaille tout le temps, même le dimanche.

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Gemini Introduisant maintenant la personnalité du Great Law Breaker, ce profil de l'artiste en art contemporain comme seconde fascination. En quoi exactement un briseur de règles vous concerne-t'il?
Breton Je trouve qu'il est très près de l'artiste Al Paldrok du collectif NON GRATA. J'identifie les deux sous cette personnalité The LAW. Cette personnalité est une analogie entre les profils de l’artiste radical, dont celui de Donald Trump, ce dernier étant surtout connu pour son expression cinglante You’re Fired! Tranchants, les deux agissent en tant que loi. Ils inventent leur propre langage de lois, vivant ainsi parfaitement en harmonie avec le système et ses failles. Ils sont cependant responsables de leurs choix, de leur cheminement en tant que subversifs. Pour moi, ils sont ces exemples de possibilités et d'impossibilités. Ils sont en marge avec ce que la société prévoit pour l'individu.

Ce profil transgresse ces règles, ces lois, par fantasme de souveraineté. En tant que The Great Law Breaker, il est radical dont ce sentiment de puissance He's the Law! He has money! Glory! En toute indépendance, il fait fi des pères et des mères dans une paranoïa fantasmagorique, détenant finalement un profil destructeur (Walter Benjamin, ).

Pour revenir à l'art, les artistes, l’art conceptuel est ainsi perçu comme un langage de lois esthétisant, légitimant ou prohibant la pratique dans un rapport symbolique au désir et à la jouissance.

D'ailleurs, une fascination récente met de l’avant une esthétique de la résistance, par une professionnalisation de l’art en crise (Dieter Roelstraete, 2011). Ce architecture de la résistance pose certaines questions fondamentales tel que relier ou insuffler une nouvelle structure critique, renouveler, imposer des modalités esthétiques autrement que par un nivellement des politiques du marché, et expliquer cette résistance comme un tournant en éducation, en stade de réflexion par théoriciens, artistes et critiques en lien avec l’annulation controversée de l’européenne Manifesta 6.



Interview réalisée en avril 2011, retravaillée en mars 2015, par une maîtrise en histoire de l'art sur le déjà-vu en art contemporain.

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Bibliographie
Stéphanie Moisdon et Bruce Hainley, Lycanthropize: The Critical under the Full Moon of Cross Genre, Curator’s Corner, Mousse, publication 19, 2009
E.H. Gombrich, Histoire de l’art, Phaidon, 1046 pages, 2006
Jimmie Durham, If Money Talks, What Language Does It Speak?, Talking About, Mousse, publication 26, page 23, 2011; « […] Donald Trump est connu à la télévision pour son slogan « You’re Fired » dans son émission The Apprentice. Donald Trump est le nouveau Hugh Hefner aux États-Unis. L’art de l’argent et vivre sans argent ou ignorer l’argent de nos jours est identique que de vivre dans une ville sans architecture, sans bâtiments et rues. »
Dieter Roelstraete, Critical mess: On the ruins of the Museum’s Research Department, Talking About Section, Mousse, publication 26, 2011, p.50
Steven Henry Madoff, Art School (Propositions for The 21th Century), édition Madoff, 2009

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THE GEMINI INTERVIEW
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Gemini Why this catalog now?
Breton It’s intended to raise awareness about my artistic practice, and to help refine my goals as a collaborator and as a speaker. Also, most of my shows have happened abroad, in Europe and Asia. It seemed like the right time to make local audiences more aware of what I do, especially since my work only exists thanks to media and photographic documentation. At some point, an artist must display their works in order to keep evolving as an artist.
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Gemini Why put on a show in the East?
Breton I decided to have an exhibition in the East because it’s far away from the frenzied marketing and professional hysteria of western art galleries and museum institutions. There is less administrative work for the artist, but without impacting the quality of the show. There is much less compromise required of artists in the East and the artistic motives are clear.

In my opinion, our art galleries are no longer promoting escaped art; rather, they legitimate grant-supported art domination with an economy alignment. But art is never clean, it does not conform to the Duchampian Fountain. True art, that something else (Gombrich, 2008), is somthing never meet, never exhibitionable, it is a Fountain and as such, never beautiful, never conforming to the politics and language of art, and never elegant as a mirror for a museum.

True art is political, revolting, destructive, disturbing, stressful, intense and hysterical; and because it cannot be controlled or directed, art is difficult to understand and hard to defend. But art is also emotional, captivating, and individualized, a private experience. It is an artistic agency of possibilities and impossibilities; it cannot be attached to the post-conceptual legitimation, because this pratice does not follow as an absolute the duchampian program. So is it a question of there being a permanent disconnectivity with our academic concepts about art? Such of art is probably past or is it a potentially brand new form.

The priority right now is to find a new critical structure that is not based on the artist’s work or on the artist’s reputation. All artists, even important one, are capable of behaving badly. Only a market or an economy-based art would neglect that fact.

When I left university, I followed my appetites, carving out my practice not in a most easiest artistic discipline if someone wants to make a career out of visuals arts locally in Quebec, a network still limited because of its consensual entrave; so it was in the impopular performance. My catalog is thus an introduction of such practice, fully aware of the inherent stakes and politics that are involved. It represents my artistic practice in Europe and Asia – and barely in the United States. In my opinion, performance are suited to a northern or Asian context, East artists, not producers.
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Gemini You have participated in numerous collectives. Where they formative to the point of helping you to develop a legitimate aesthetic vision with many layers?
Breton Indeed. Legitimate or not, these works represent my local activities in Montreal, initially with the orange brown collective. Mostly Anglophone, these artists were primarily associated with Concordia University, but there were some international members as well. It was a refreshing experience.

I began my international efforts while still with the collective, and after a year spent living on the York University campus in Toronto – an experience made possible thanks to my increased comfort with the English language. I travelled also through Europe and Asia with my CAROL BRUNO art collective. It was an intense outland experience, especially with the Sotodo Gallery Performance Art Congresses organized by its director, the artist Theodor Di Ricco; we had good exposure as artists.

I launched my solo career in Estonia, Finland, Argentina, Germany and in the United States, primarily in the states of New York and Missouri, specifically, at the St. Louis Contemporary Art Museum. Following an artistic residency at La Recoleta in Argentina, thanks to support offered by the Conseil des arts et des lettres du Québec, I then went on to curate art for the NON GRATA collective.

As part of the NON GRATA collective in Estonia, my aesthetic expectations were de rigueur, because according to the precepts of ritual and atypical work, which rarely comprise post-Duchampian concepts, these pratices are derivative and thus difficult to track. They are in permanent disconnectivity with the present.

While researching practices and exhibitions, I noticed a lack of critical judgment and nervous commentary being made by individuals who don't understand concepts, who are distanced from private experience. Works should be individualized and speak to the private. They should draw attention to what is possible, what is impossible, and not follow a conceptual agenda. From this perspective, it's crucial to protect non-specialization, because that's the only place where true liberty can be found.
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Gemini What is the inspiration for the title “SUNDAY You're Fired!”?
Breton This exhibition is based on conceptual fascinations. Starting with the word “Sunday”, the title contains different meanings and evokes various elements of performance and action.

Strongly attached to the economy, the word "Sunday" still elicits the notion of “a day of rest”, but in an outdated Judeo-Christian sense. Il renvoi à ce mouvement syntaxique par concept performatif, équivalant au corps de l’artiste en performance. In that the objects, words and images possess performative value. In my opinion, it’s all a question of performativity. Sunday is also a day for artists to spend outside the atelier, in the sunlight. But even then we are creating. The concept of Sunday as a day of rest is a falsehood, because artists are always working, even on Sundays.
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Gemini And let’s talk about the “Great Law Breaker”, this fascinating artistic personality we find in contemporary art. Why is the great law breaker of interest to you?

Breton In my opinion, Al Paldrok of the NON GRATA collective is the closest to this ideal. I identify both as fully embodying the concept of "The Law". This profile is an analogy between the radical artist and Donald Trump, who is best known for his stern expression, “You’re fired!” Forthright, these two individuals create laws. They invent their own language for law, and then proceed to live in perfect harmony with their system and all its flaws. They are thus responsible for their choice and for the path they chose as subversives. In my eyes, they are examples of possibility and impossibility. They live on the margin of what society dictates for the individual.

This personality breaks all rules and laws, motivated by fantasies of true independence. As the “Great Law Breaker”, the artist becomes a radical and finds freedom in this feeling. He's the Law! He has money! Glory! Totally independent, artists can, with the full darkness of their paranoia, turn their backs on their mothers, their fathers, and fully embrace their destructive aspects (Walter Benjamin).

But coming back to art, artists perceive conceptual art as a language of aesthetic laws that legitimize or prohibit the practice of art from making a symbolic connection between desire and intense pleasure.

Furthermore, this recent obsession puts the emphasis on the aesthetics of resistance through a professionalization of art in crisis (Dieter Roelstraete, 2011). This architecture of resistance poses some fundamental questions, such as how to connect or breathe life into a new critical structure, renewal, how to impose aesthetic concepts in ways other than by levelling off market politics, and how to position this resistance as a turning point in the education and thinking process of theoreticians, artists, and reviewers towards the controversial cancellation of Manifesta 6 in Europe.



Interviewed April 2011


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Bibliography
Stéphanie Moisdon et Bruce Hainley, Lycanthropize: The Critical under the Full Moon of Cross Genre, Curator’s Corner, Mousse, publication 19, 2009
E.H. Gombrich, Histoire de l’art, Phaidon, 1046 pages, 2006
Jimmie Durham, If Money Talks, What Language Does It Speak?, Talking About, Mousse, publication 26, page 23, 2011; « […] Donald Trump est connu à la télévision pour son slogan « You’re Fired » dans son émission The Apprentice. Donald Trump est le nouveau Hugh Hefner aux États-Unis. L’art de l’argent et vivre sans argent ou ignorer l’argent de nos jours est identique que de vivre dans une ville sans architecture, sans bâtiments et rues. »
Dieter Roelstraete, Critical mess: On the ruins of the Museum’s Research Department, Talking About Section, Mousse, publication 26, 2011, p.50
Steven Henry Madoff, Art School (Propositions for The 21th Century), édition Madoff, 2009

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DOCUMENTATION
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byAnalogy
Mandat_Mandate
Pour situer une idée de l’art_To situate an idea of art

byAnalogy Collaborateurs_Collaborators and Art Supporters
Vanessa Gerold, marketing (New York, Paris et Montréal)
Adriana Palanca, traduction_translation (Montréal)
Carter Goodwin, consultant (New York)

byAnalogy Développement_Development
Sylvain Breton (Montréal)

byAnalogy
Partenaires_Partners
(M6 EXAM: Exhibition/Residency as a School)
KUNSTIKONTEINER - Kultuuritehas Polymer/Art Container
Madara 22/Ülase 16
Tallinn, 10613, EESTI
(Estonie_Estonia)

byAnalogy Institutions
MTÜ Kunstikonteinersupported
Estonian Ministry of Culture
Cultural Endowment of Estonia

byAnalogy Informations
info[at]byanalogy[dot]org
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Dernière mise à jour_Last edited : 28 Avril_April 2011
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